mercredi 11 avril 2018

9. Songyang Scenic Area


Ce matin, visite du Songyang Scenic Area, site naturel remarquable, entre ciel et terre, lové au cœur d’un cirque de la montagne Song, à 3 km de Dengfeng. Ce site abrite un héritage culturel unique des trois grands courants spirituels historiques de la Chine: taoïsme, confucianime et bouddhisme.

De façon plus contemporaine et plus légère, c’est presque le site de Yann, à une lettre près. J’ai du regarder à deux fois, tant mon cœur de père le voyait là. Décidément, avec le Yin et le Yang, Yann, on ne peut t’oublier! Je ne savais pas ton prénom si proche de la culture chinoise!

On a commencé par l’ensemble patrimonial bouddhiste qui enfile de façon quasi rituelle 5, 6 ou 7 petits bâtiments appelés temples ou pagodes, par ordre d’importance spirituelle croissante. Comme pour nous faire entrevoir progressivement les différents niveaux d’initiation.

Les deux plus vieux arbres du mont Song sont là, résistants aux ans et aux hommes, ce sont des ginkgo. L’impeccabilité des lieux ne doit pas faire oublier que ce sont des lieux restaurés. De 1928 à 1982, toute religion a été interdite, avec élimination, destruction, persécution ou abandon de ses formes sociales visibles. Pas seulement par objectif de laïcité, mais surtout par idéologie matérialiste militante. Ne pas ignorer cette période est important pour saisir la dynamique de renaissance et pas seulement de reproduction de ces mouvements transhistoriques de recherche de sens.

À la fin de la visite de ce Fawang Temple, nous avons croisé un groupe de jeunes françaises/français en formation kung-fu, mais peu inspirés par les formes liturgiques des moines bouddhistes qui rappellent assez rapidement celles des moines chrétiens.

Au Songyang Académie Confucianiste, j’ai failli tomber à la renverse pour prendre en photo un groupe de jeunes beautés en préparation effervescente d’une manifestation. Là, ce sont mes petites filles qui me sont apparues. Et avec la photo, je voulais montrer la présence de leurs semblables dans ces lieux. Ils ne mobilisent pas que les vieux grands-pères!

Au Songyue Pagode taoïste, j’en ai justement rencontré un. On s’est trouvé réciproquement si sympathique, que interprète aidant, on s’est échangé nos âges. Il est plus vieux que moi!

C’était le dernier jour avec notre guide, Wang. On s’est quitté heureux et ému. Il avait voulu devenir moine. Mais il était heureux de ne pas l’être, car il avait l’impression que ce n’est pas l’habit qui fait le moine, mais que c’est la vie qui est à faire.

1 commentaire:

  1. Bonjour Monsieur Pineau,
    Votre voyage est inspirant et votre texte touchant. Michel vous a probablement rejoint. C'est un ravissement de vous lire. Bonne route à vous deux.

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