Comme Shaolin, les Wudang shan ont leur haut lieu, et même plus haut: 1612 mètres d’altitude au sommet dominant, dont le nom Tianzhu se traduit par Colonne Céleste ou Pic d’Or. C’est aussi un haut lieu du taoïsme avec au sommet un impressionnant Pavillon d’Or se détachant de loin et promettant une vue unique.
Aussi ce matin vers 8h, on s’est lancé à son ascension par un beau temps printanier, en s’insérant dans une petite colonne intergénérationnelle, bon enfant. Étant les seuls occidentaux, on ne passe pas inaperçu, mais les attitudes sont plutôt avenantes. Les plus jeunes demandent des prises de photos avec nous. Et des solidarités silencieuses se nouent progressivement.
Les 5 km de montée sont pavés de façon impeccable, alternant beaucoup de marches avec quelques faux plat. Les regards alternent entre ces marches montées une à une souvent tête baissée par l’effort, et des paysages à couper le souffle, mais qui sont une bonne excuse pour s’arrêter et le retrouver. Les invitations de chaises à porteurs deviennent de plus en plus pressantes au fur et à mesure qu’on avance. Et on ne peut être que fasciné par la force et la résistance de ces hommes.
Mais le plus dur n’a pas été les trois heures de marche sur ce sentier de rêve. Ce sont les trois suivantes compressées à la chinoise dans une file compacte serpentant interminablement dans le dernier kilomètre jusqu’à l’arrivée sur l’étroite plate-forme aérienne. Sans l’attraction du tabernacle doré au centre polarisant ces pèlerins/voyageurs, nous aurions à peine pu voir le paysage. Et Michel n’aurait pas pu déployer son salut cosmique. Il a pu le faire. On est redescendu heureux. Mission accomplie.
Bravo !
RépondreSupprimermerci pour le partage de ces lieux magnifiques !... je suis un peu jaloux !
Pascal, nous sommes deux à être un peu jaloux!
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