mardi 17 avril 2018

15. Initiation au taïchi


Ce mardi, nous redescendons tôt le matin dans la ville Wudangshan pour la journée d’entraînement au taïchi d’Américo. Il est venu au Wudangshan pour ça, comme à Shaolin pour le kung-fu. Il nous a proposé une heure d’initiation avec son maître. Ce sera cet après-midi.

Ce matin, liberté dans la ville. Liberté qui va susciter, comme constate Michel en fin de matinée, cinq apprentissages basiques de la vie chinoise pour des étrangers.

1- Le premier, retirer de l’argent à un distributeur de billets. Je n’ai pas encore réussi, Michel si. Fort de cet appui, je m’y ré-essaie, même si je n’en ai pas un besoin urgent. Non seulement j’échoue, mais en plus ma carte, elle, ne réussit pas à sortir après quelques essais. Comment la récupérer? Heureusement, nous étions dans une banque qui s’est mobilisée pour l’opération. Mais il a fallu une vérification serrée de mon passeport pour la récupérer.

2- Acheter un carnet papier pour prendre des notes. Trouver l’endroit nous a bien pris une heure, dans le pays, si je ne me trompe, qui a été un des premiers à inventer le papier.

3- Aller au musée de la ville et y entrer. Là-aussi vérification serrée du passeport, mais entrée gratuite. J’y allais à reculons. J’avais tort. Splendide, surtout après avoir expérimenté la complexité du terrain, il permet de la décoder un peu. Voir ne suffit pas pour savoir.

4- Manger avec les ressources de la rue selon un casse-croûte rapide. Pas forcément très conseillé, mais très instructif de la vie quotidienne locale.


5- Mais c’est du cinquième apprentissage de l’après-midi dont nous sommes le plus satisfaits: notre courte initiation au taïchi avec un maître et dans un endroit discret,  absolument pas commercialisé. Une connivence sensible humaine de formateurs a transcendé nos différences, nos ignorances linguistiques et pour nous, notre incompétence dans cet art du mouvement. À continuer?

En tous cas, la graine est jetée et à Wudangshan, la terre d’origine du taïchi.

2 commentaires:

  1. Ahhhh! Très cher Gaston! Que je t'envie... même si l'Envie est péché...!

    J'aurais vraiment aimé participer aussi à cette initiation à ce merveilleux art du Taïchi, surtout en ces lieux particuliers... Peut-être une prochaine fois, avec moi?? et pour un peu plus longtemps qu'une petite heure...

    Ou encore mieux!!! C'est déjà prévu que, d'ici peu lorsque je serais fatigué de me taper cinq heures pour aller enseigner l'Aïkido à Kigali, je demanderai à un Maître en Taïchi de venir enseigner quotidiennement à "ma gang de petites vieilles et petits vieux" comme moi, que j'hébergerai chez moi, sur mon terrain au bord du Lac Bureera, au pied du volcan Muhabuura...

    Et c'est très bientôt!! Au plaisir donc, cher ami, et on te suit dans ce voyage vivifiant...! Merci infiniment de nous laisser "embarquer" avec toi!

    Amitiés fraternelles,

    Nzio’tsen Ga (Je l'aime vraiment, celle-là!!!)
    Alias Nzi iyo nsenga

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  2. Quelle magnifique escapade! Quelle longue marche dans le temps pour revenir à soi. Thérèse

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