dimanche 13 mai 2018

35. 12-13 mai: Francfort, avant dernière étape


Aneta Slowik et Rémy Landy

Le colloque s’est terminé vendredi midi (le 11) par une standing ovation en l’honneur de Aneta Slowik, son organisatrice inspirée.

Le soir, à la terrasse d’une brasserie sur la place centrale illuminée de Wroclaw, Rynek, une réunion conviviale de l’Association Internationale des Histoires de vie en formation et de la Recherche biographique en éducation ( Asihvif-Rbe), co-organisatrice du colloque, a magnifiquement clôturé cette manifestation internationale, en revivifiant des relations et en ouvrant des pistes prometteuses d’avenir.

La participation le samedi matin à une rencontre de doctorants polonais travaillant avec l’approche biographique, a repoussé le départ au samedi après-midi, réduisant les possibilités de retour à un court vol rapide vers Francfort, comme dernière étape avant Paris.

Elle nous allait bien: ni l’un ni l’autre ne connaissions la ville. Et Gaston y avait deux amis. Malheureusement, l’un Mathias partait à Montréal, le jour de notre arrivée; et l’autre, Daniel, avait des problèmes de santé empêchant la rencontre.

La déception de ne pouvoir les voir à été amortie par le temps dégagé. Après le bain social intense du colloque, pas trop difficile de se retrouver seuls pour se reposer et renouer avec le fil plus ample du voyage.

Francfort! Impossible d’y venir sans que remonte à l’esprit l’École de Francfort fondée en 1923, et donc contemporaine de l’École de Chicago. Elle a connu une histoire plus florissante, avec entre autres Habermas, sa théorie de l’agir communicationnel (1981) et son intérêt de connaissance émancipatrice. Et Axel Honneth avec sa lutte pour la reconnaissance (2000).

Tandis que Michel s’enquiert pour un tour de ville, Gaston se retire une heure dans la Cathédrale que les photos de 1944 montre se dressant quasi intacte d’une ville détruite par la guerre. Il rend grâce à cet esprit de l’École de Francfort, parent de celui de ce voyage autour de l’hémisphère nord.

Paradoxalement, cet Esprit est-il aussi fort, sinon plus, que celui qui sourd des traces nazies toujours présentes, même s’il est moins visible aussi que celui des gratte ciels de la finance?


Le fils de forgeron
photographiant le forgeron.
Francfort se présente aussi comme une plateforme financière majeure, siège de la Banque Centrale Européenne. On la découvre par le tour de ville. On s’arrête même devant une sculpture animée évoquant l’énergie d’un forgeron en action.

Il fallait absolument y passer. Mais on est très heureux d’en partir pour rejoindre Paris.

mardi 8 mai 2018

34. Wroclaw, colloque international sur la vitalité des approches (auto)biographiques


* Traduction en français par un ami polonais ci-dessous.
Ce matin, à Kalisz, Michel est obligé de venir me réveiller pour le petit déjeuner à 8h. Fatigue de la conduite d’hier ou début de décontraction pour la dernière journée de voyage vers Wroclaw?

La date du colloque en cette ville a déterminé le temps et le sens de notre périple autour de l’hémisphère nord: en partir nous aurait amenés en mai-juin en Chine. Américo nous a signalé la chaleur de ces mois. Y arriver nous faisait commencer le voyage en avril, mais dans le sens est/ouest, avec les risques d’incidents ou d’accidents en route, qui nous n’auraient pas fait arriver à temps. Aussi sommes-nous très soulagés par cette dernière journée. Le pari semble gagné. Mais attention, pas trop de détente qui pourrait tout faire sauter.

Nous traversons une forêt magnifique. Et grâce à cet outil GPS qui émerveille encore l’apprenti que je suis, à 14h la voiture est rendue et nous aussi dans nos hôtels respectifs.

Wroclaw est une très belle ville avec une histoire chargée. Les canaux qui l’entourent l’ont fait appeler la Venise de Pologne. Allemande jusqu’en 1945, elle s’appelait Breslau. C’est là qu’a été décidée la création des camps d’Auschwitz-Birkenau. Mais c’est là aussi qu’a été tenu en 2015, 70 ans après un premier colloque sur les histoires de vie: «Trajets de formation et approche biographique. Perspectives françaises et polonaises» ( Zerniawka Olga et Slowik Aneta, 2015). Ce colloque et ce livre ont fait germer l’idée de celui-ci, pour marquer le centenaire du livre fondateur des approches biographiques dans les sciences humaines et aussi le centenaire de l’indépendance de Pologne durement conquise en 1918.

En plus du programme consultable, je signale «Récit et résilience. Quels liens? Chemin de vie» (2017), coordonné par Aneta Slowik, organisatrice de ces colloques, et Martine Lani-Bayle, grande pionnière de la coopération franco-polonaise dans ce domaine.
Ce blogue de voyage s’arrêtera donc le temps du colloque. Mais reprendra pour la finale de fin et début de semaine Francfort-Paris-Montréal.

Bien à toutes et à tous.

* Traduction de l'affiche:

Le Département des Sciences pédagogiques de DSW ( École supérieure de la Basse Silésie) invite à la conférence et l'atelier du Professeur Gaston Pineau

Conférence

Les tendances actuelle (jusqu'à maintenant) et perspectives nouvelles
dans l'application de la méthode biographique comme approche scientifique et pratique
date, heure, adresse
 
Atelier méthodologique pour les doctorants, étudiants, pédagogues, éducateurs et psychologues
Comment mener les études biographiques?
Expériences scientifiques et solutions méthodologiques appliquées dans les pays francophones
date, heure, adresse
 
La visite est organisée dans le cadre du programme 
Visiting Professors - Fonds Scientiae Vratislavienses
financé par la commune de Wroclaw
 
Participation à la conférence et à l'atelier est gratuite.

Il y a aura traduction en polonais.

lundi 7 mai 2018

33. Lubotyn, terre natale du Paysan Polonais



Vouloir aller à Lubotyn , obscur village natal de Vladek Wiszniewski, le jeune émigrant polonais à Chicago, auteur de 300 pages sur 1000 de l’ouvrage dont on va fêter le centenaire à Wroclaw cette semaine, peut paraître une lubie insignifiante. Pourtant, ce projet avait fortement émergé fin mars, à la présentation de l’ouvrage par Jacques Rhéaume, à la journée de préparation du colloque du groupe de Montréal, piloté par Danielle Desmarais.

Par chance, un premier repérage géographique avait identifié un Lubotyn, près de Colo (quasi-au centre de la Pologne), pas très loin entre Varsovie et Wroclaw. Mais y aller nécessitait une voiture et au moins une journée.

Ce lundi 7 fournit l’un et l’autre, avec en plus un GPS voiture et un autre que nous allions presque miraculeusement découvrir sur le iPhone de Gaston, avec maps.me, une application de positionnement.

Le premier selfie de Gaston
Lubotyn en effet n’est pas plus connu en Pologne que Salawusu en Chine. Et si les cartes et les panneaux de signalisation sont moins hermétiques, il a fallu attendre les quelques maisons du hameau pour voir la première mention de ce nom. Soulagement, émotion et arrêt photo bien sûr. Ensuite, recherche de sources d’informations.

Une petite église fermée. Un joli paysage avec un plan d’eau. Mais pas un chat à l’horizon. Un peu d’animation autour de ce qui ressemble à un petit dépanneur. Il est 2 heures. La soif et la faim sont une autre motivation pour y rentrer. Achat de deux bières et d’un sac de chips et (l’écrit étant plus efficace que l’oral) on présente un papier avec le nom de notre natif de la place.

Déception. Il n’évoque personne. Pas de descendant à Lubotyn. On réussit à faire comprendre « cimetière ». Et on nous pointe une direction. On s’y rend, on y entre et on commence une exploration systématique. Les tombes les plus rutilantes et récentes nous attirent. L’identification des morts des plus vieilles n’est plus possible. Finalement, nous tombons en arrêt devant une tribu de Wiszniewski et décrétons  que c’est celle de Vladek. Personne ne proteste.

Nous lui rendons grâce de nous avoir conduit jusqu’ici et de respirer son air natal. À travers lui, nous saluons tous les migrants et toutes celles et tous ceux qui ont le courage de faire de leur vie une histoire et une œuvre.

En partant, nous passons à Sompolno où Vladek à amorcé sa scolarité. Mais c’est le métier de boulanger qu’il a appris par le compagnonnage.

Ce soir, nous dormons à Kalisz, dernière étape avant Wroclaw.

dimanche 6 mai 2018

32. Cyclo-découverte de Varsovie et retrouvailles d’amis



Ce beau dimanche ensoleillé s’est vécu de façon différente pour chacun: cyclo-découverte de Varsovie pour Michel et retrouvailles avec un vieil ami pour Gaston dans la campagne/forêt autour de la ville.

A 11 heure, Michel rejoint un groupe d’une douzaine de personnes pour un tour de ville guidé à vélo: groupe aux multiples nationalités avec une majorité de jeunes. Il apprend que 25% de la ville est en espace vert et que depuis une dizaine d’années se déploie une politique active d’aménagement des espaces publics, y compris les berges de la Vistule.

Ce fleuve de plus de 1000 km prend sa source en Silésie, traverse aussi Cracovie et se jette dans la mer Baltique. Sur ses berges, il découvre des parcours dans les arbres pour enfants, des bancs musicaux et que... Marie Curie est née à Varsovie en 1877. Son nom de jeune fille est Sklodowska. Ensuite, il refait une bonne partie du circuit de la veille, la ville étant bien organisée en pistes cyclables. Le système de location de vélo s’appelle véturilo, un mot espéranto qui veut dire moyen de transport. C’est le moment de rappeler que l’espéranto est né en Pologne en 1887, d’un monsieur qu’on surnommait « docteur qui espère ».

Pendant ce temps, Gaston a pris la ligne 1 du métro pour se rendre à son terminus nord: Mlociny. Là, il doit se rendre au terminal du bus 708 et attendre qu’on vienne le chercher. Au bout d’une heure, un jeune arrive et l’invite à prendre place dans une voiture pour aller dans une petite localité à 20 km , nommée Izabelin, en pleine forêt. Après avoir pris et déposé quelqu’un en stop, ils arrivent au bout d’un chemin de terre dans une petite maison avec jardins, rondins, petite serre, ruches, garage. Et là, on l’amène à un de ses vieux compagnons de jeunesse, Maurice Morin, avec qui l’édition d’un livre en 2012 a retissé des liens.

Le livre en question s’intitule: Vivre la fraternité au cœur du monde. Et il est d’abord paru en polonais avec un sous-titre: Autobiographie et bien autre chose. En effet, c’est l’autobiographie collective de la vie de Maurice essayant de vivre la fraternité au coeur du monde, dans la dynamique d’un mouvement de spiritualité évangélique hérité de Charles de Foucauld. Maurice y rend compte de son parcours de vie, depuis son adolescence jusqu’à sa décision de venir vivre cette fraternité au cœur de la Pologne après 1989.

Il le fait en mettant en relief la vie des nombreuses personnes qui ont contribué à ce parcours de recherche-formation fraternelle. À travers lui, c’est toute une histoire d’engagement personnel et collectif profond, discret, méconnu qui est mis en culture.

Maintenant, Maurice a dans les 90 ans. Depuis 2012, il s’enfonce dans la maladie d’Alzheimer, accompagné de façon hyper généreuse par ses frères polonais. Je les remercie de m’avoir permis cette rencontre sans doute ultime. J’ai reconnu Maurice. Lui est déjà parti.

Demain commence la troisième partie du voyage: la participation au colloque international de Wroclaw du 9 au 11 mai sur la Vitalité des approches biographiques. Colloque pour ponctuer le centenaire de la parution d’un ouvrage fondateur: Le paysan polonais en Europe et en Amérique. Récit de vie d’un migrant de William Thomas et Florian Znaniecki.

On a loué une voiture pour pouvoir aller sur le lieu de naissance du héros principal: Wladek Wiszniewski, né à Lubotyn.

samedi 5 mai 2018

31. Varsovie, la résilience et la force vitale


Pour avoir rapidement une vue d’ensemble et comme le début d’un tour de ville en bus se trouve à la porte de l’hôtel, c’est le moyen que nous avons pris ce matin pour découvrir Varsovie à partir de 25 points historico-géographiques. Avec les occupations étrangères et les destructions entre autres de la dernière guerre, c’est le terme de résilience qui s’est imposé.

Cette rétrospective historique commence par la vieille ville qui en 1945 est détruite à 80% comme tout le reste. Ensuite ce sont les monuments aux héros du ghetto qui s’est soulevé en 1943. On est descendu au musée du soulèvement de 1945. Deux heures de plongée émouvante dans des combats inimaginables qui malheureusement existent encore sur notre planète.

Ensuite d’autres lieux rappellent les occupations russes du temps des tsars ou, plus récentes, du « réalisme socialiste ». Il faut une grande fresque pour rappeler que 2018 marque l’anniversaire des cent ans d’indépendance vécue de 1918 à 1939.  Gaston se rappelle avec émotion qu’il était présent à Varsovie la nuit de novembre 1989 où le mur de Berlin est tombé, ouvrant la voie d’une libération nationale à venir, durement conquise.

En contraste, combien est apparue réconfortante et réjouissante la vie contemporaine partagée l’après-midi par une longue marche le long de la Vistule: lilas et marronniers en fleurs comme enfants, jeunes femmes et jeunes hommes en effervescence de printemps. 

On a rencontré Copernic qu’on a remercié de nous avoir ouvert la voie de cette Terra Nostra autour de l’hémisphère nord. Et Chopin nous a promis une berceuse pour nous faire apprécier les nuits polonaises.

vendredi 4 mai 2018

30. La Biélorussie en prime


Entre la Russie et la Pologne, la Biélorussie indépendante depuis 1991 ne veut pas se faire oublier des voyageurs qui risquent de la traverser sans la remarquer. Ce qui a failli être notre cas.

Juste avant d’entrer en Pologne, un policier nous accuse d’infraction: avoir traversé le pays sans visa. Ordre de descendre et de le suivre au bureau en emportant notre argent. En cours de route il nous susurre que ça peut nous coûter quelques centaines de dollars. C’est la première fois qu’on entend parler de la nécessité d’un visa! Mais restons calmes!

Au bout de deux heures d’attente dans un grand hall désert, un policier plus gradé arrive enfin avec deux liasses de formulaires à signer. C’est en russe. Pour obtenir la traduction, dit-il, ça prend 6 heures. Donc on commence à signer en haut, en bas, à gauche, à droite, recto/verso avec parfois une contre-signature de sa part. Lui-même semble trouver la procédure un peu démesurée. Mais comme c’est simplement pour obtenir le visa, le prix de cinquante dollars semble un tribu honnête pour passer sur la belle terre de la Biélorussie indépendante.

La catastrophe est encore évitée. Reste à remonter dans le train aux portes déjà fermées. On frappe, on ouvre et on remonte sous les regards un peu curieux des passagers. Décidément, difficile de passer inaperçu.

Voyages en train donc pas toujours reposants. Laborieuses initiations aux trains transfrontaliers pour les apprentis voyageurs que nous sommes. Mais c’est le prix à payer pour découvrir d’un peu moins haut qu’en avion les réalités terre à terre des frontières de notre hémisphère nord.

Avec la Pologne, nous rentrons en Occident, dans une Union européenne en construction, en pleines transactions avec ces nombreuses frontières historiques qui ont fait couler tant de sang. Varsovie en est un des grands symboles que nous nous apprêtons à découvrir demain.

jeudi 3 mai 2018

29. Adieu Moscou



Pour cette dernière journée à Moscou, on est monté au dernier étage de l’hôtel pour vous offrir une vue panoramique de cette magnifique ville.

Plus facile que de trouver des cartes postales et un bureau de poste pour les envoyer. Finalement, on a réussi avec des cartes de Chine, des enveloppes de l’hôtel et la découverte d’un bureau très discret, juste une heure avant sa fermeture.

Nous avons ensuite été rendre grâce en osant entrer dans la petite église orthodoxe jouxtant l’hôtel. Grâce à Wikipedia, nous avons appris que les nombreuses coupoles qui signalent les églises orthodoxes dans la ville sont le résultat d’un mixte entre les clochers à bulbe baroque et les coupoles hémisphériques byzantines. Le poids de la neige a obligé à relever la pente vers le haut. Forme donc plus élancée qui peut symboliser la flamme montante d’une chandelle.

En début d’après-midi est arrivé à l’hôtel un impressionnant service de sécurité d’hommes à barbe. On pensait que c’était pour nous. Déception! On est obligé de constater qu’il y a encore des personnes plus importantes que nous!

Donc nous décidons vraiment de partir. Curieux de découvrir comment va se passer notre passage russo-polonais.

mercredi 2 mai 2018

28. Cyclo-découverte de Moscou à partir de la Moskova


Moscou: 12 millions d’habitants et capitale du plus grand pays géographique du monde, à l’histoire extrêmement mouvementée entre Orient et Occident, grandes religions et athéisme militant, comme l’incarne l’histoire de la cathédrale du Christ Sauveur que nous avons vue hier en premier, car elle est la plus proche de l’hôtel.

Aujourd’hui, on a voulu élargir notre exploration à l’aide de vélos. Facile, il y a de nombreux points de location. Le plus proche est aux pieds d’un montage monumental projetant Pierre le Grand jusque sous nos fenêtres. On l’appelle ainsi parce qu’il mesurait plus de 2 mètres mais aussi parce qu’il a fait de la Russie une grande puissance européenne au 17-18e siècles.

On a remonté la Moskova sur une dizaine de kilomètres d’abord, extrêmement bien balisés dans un parc enchanteur. Mais ces balises se sont volatilisées devant un petit cours d’eau. Et nous avons perdu la Moskova dans les méandres d’une zone urbaine. Nous n’en serions pas sortis sans l’aide d’un jeune jogger parlant anglais.

Les gratte-ciels impressionnants du Centre de commerce international de Moscou chatouillaient notre horizon, apparaissant/disparaissant au gré des nombreux contours de la Moskova. Finalement, après avoir découvert un hôtel Radisson, un point Oméga et un Pinocchio comme emblème d’un restaurant italien, on a pu admirer de près l’ensemble original de ces gratte-ciels de Moscou-city.

On est revenu en coupant par une grande artère centrale rappelant les Champs-Élysées. Ce 2 mai est encore férié. Cela crée une atmosphère de détente et d’entraînement physique qui rappelle à Michel la Venice Beach de sa jeunesse à Los Angeles. Gaston, lui, s’est senti autorisé à rouler torse nu, pour la première fois du voyage. Il est tombé en arrêt devant un superbe chien, qui lui rappelait les Huskies de légende de Denyse, pas de Mongolie, mais de Rivière-Rouge.

On commence à se sentir bien et à découvrir la ville, juste au moment de devoir la quitter demain soir. Demain matin on espère trouver des cartes postales et un bureau de poste pour les envoyer entre autre aux petites filles de Gaston. Mais, vue la difficulté, ça semble vraiment une pratique de civilisation de papier dépassée. Espoir cependant, on a bien réussi à entrer dans ce magnifique pays.

mardi 1 mai 2018

27. Le 1er Mai à Moscou



Le temps de récupération et la superbe vue de notre hôtel nous ont fait y rester la matinée. Et ce n’est qu’en début d’après-midi que nous sommes partis à pied à la découverte de Moscou avec le modeste objectif de découvrir la Place Rouge.

On nous avait dit que le grand défilé était plutôt prévu pour le 9 mai. On en a fait notre deuil, surtout que Michel m’avait dit qu’il avait pris rendez-vous avec Poutine, aux heures qui nous convenaient.

Donc on s’est d’abord arrêté à la cathédrale du Christ Sauveur qui était sur notre chemin. Elle a été construite en 1812 pour remercier d’avoir été sauvé de l’invasion de Napoléon. Staline l’a fait détruire en 1931. Et elle a été reconstruite à l’identique entre 1995-2000.

Sur la place Rouge, on a rencontré des travailleurs en train de démonter les estrades. Mais aussi surprise! Nous croisons Lénine et Staline, photo à l’appui. Et même un buste de Karl Marx.

Mais ce qui nous a le plus réjoui, c’est de rencontrer des jeunes familles, des jeunes amoureux, des gens heureux de déambuler au beau soleil dans un site historique et un environnement exceptionnel.

En plus, Gaston, devant la beauté des femmes moscovites, a eu la preuve que la famille Deroy-Olivier a certainement des gènes russes. Hommage aux trois sœurs et à Jacqueline leur mère.

On a repéré au retour un locateur de vélo pour un grand tour de la Moskova demain.

Avec un grand salut à toutes et tous et aux travailleuses/travailleurs du monde entier.