lundi 7 mai 2018

33. Lubotyn, terre natale du Paysan Polonais



Vouloir aller à Lubotyn , obscur village natal de Vladek Wiszniewski, le jeune émigrant polonais à Chicago, auteur de 300 pages sur 1000 de l’ouvrage dont on va fêter le centenaire à Wroclaw cette semaine, peut paraître une lubie insignifiante. Pourtant, ce projet avait fortement émergé fin mars, à la présentation de l’ouvrage par Jacques Rhéaume, à la journée de préparation du colloque du groupe de Montréal, piloté par Danielle Desmarais.

Par chance, un premier repérage géographique avait identifié un Lubotyn, près de Colo (quasi-au centre de la Pologne), pas très loin entre Varsovie et Wroclaw. Mais y aller nécessitait une voiture et au moins une journée.

Ce lundi 7 fournit l’un et l’autre, avec en plus un GPS voiture et un autre que nous allions presque miraculeusement découvrir sur le iPhone de Gaston, avec maps.me, une application de positionnement.

Le premier selfie de Gaston
Lubotyn en effet n’est pas plus connu en Pologne que Salawusu en Chine. Et si les cartes et les panneaux de signalisation sont moins hermétiques, il a fallu attendre les quelques maisons du hameau pour voir la première mention de ce nom. Soulagement, émotion et arrêt photo bien sûr. Ensuite, recherche de sources d’informations.

Une petite église fermée. Un joli paysage avec un plan d’eau. Mais pas un chat à l’horizon. Un peu d’animation autour de ce qui ressemble à un petit dépanneur. Il est 2 heures. La soif et la faim sont une autre motivation pour y rentrer. Achat de deux bières et d’un sac de chips et (l’écrit étant plus efficace que l’oral) on présente un papier avec le nom de notre natif de la place.

Déception. Il n’évoque personne. Pas de descendant à Lubotyn. On réussit à faire comprendre « cimetière ». Et on nous pointe une direction. On s’y rend, on y entre et on commence une exploration systématique. Les tombes les plus rutilantes et récentes nous attirent. L’identification des morts des plus vieilles n’est plus possible. Finalement, nous tombons en arrêt devant une tribu de Wiszniewski et décrétons  que c’est celle de Vladek. Personne ne proteste.

Nous lui rendons grâce de nous avoir conduit jusqu’ici et de respirer son air natal. À travers lui, nous saluons tous les migrants et toutes celles et tous ceux qui ont le courage de faire de leur vie une histoire et une œuvre.

En partant, nous passons à Sompolno où Vladek à amorcé sa scolarité. Mais c’est le métier de boulanger qu’il a appris par le compagnonnage.

Ce soir, nous dormons à Kalisz, dernière étape avant Wroclaw.

1 commentaire:

  1. Geneviève Tschopp7 mai 2018 à 17:36

    Ce périple sur les traces de Vladek est particulièrement touchant. Merci de nous la narrer ici cher Gaston. J’ai hâte d’en savoir plus, de vive voix, tout bientôt à Wroclaw. J’espère pouvoir un jour faire le périple à vélo, faute de temps, ce sera par les airs depuis Genève. Bises,
    Geneviève

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