mercredi 25 avril 2018

22. Départ de la grande traversée, 2e partie du voyage



Ça y est! Ce matin à 7h27, le train part de la Beijing Railway Station pour Moscou: arrivée prévue le 30 avril. Et nous sommes dedans! Ce qui a failli ne pas être le cas.

Hier, en revenant des Ordos en avion, on a manqué la correspondance à Harbin, ville de l'extrême nord de la Chine par laquelle on nous a fait passer. Ce qui semble bien être une erreur d'aiguillage. Elle aurait pu nous coûter très cher si nous n'avions pu prendre un autre avion à 17h00 pour arriver à l'hôtel à 21h00 et pouvoir partir le lendemain à 6h30. Toute l'organisation de notre 2e partie de voyage aurait sauté! À commencer par trouver une nouvelle date pour prendre ce train, qui ne part pas tous les jours.

Cela aurait été moins grave que ce qui s'est passé à Harbin avec les Japonais: ces derniers avaient organisé une base expérimentale de guerre bactériologique à partir d'expériences atroces sur des milliers de Chinois. Les Américains ont accordé l'impunité aux responsables en échange des données recueillies. Sans la découverte du charnier et les efforts d'un journaliste japonais dans les années 80, l'existence de ce monstrueux Centre de recherche serait restée inconnue.

Nous sommes donc dans le Transmongolien Beijing-Ulan-Bator, capitale de la Mongolie. Il rejoint le Transsibérien à Oulan-Oude en Russie. Le Transsibérien date de 1916 et le Transmongolien de 1956.

Notre train doit dater de cette période, si on en juge la locomotive électrique et les compartiments des voyageurs. Nous sommes privilégies: nous sommes en première classe, ce qui veut dire cabines à deux lits superposés au lieu de quatre. Et il n'y a que deux cabines sur huit d'occupées  dans notre wagon. Ce qui n'est pas le grand luxe puisque le confort est rudimentaire.

Nous sommes soulagés d'être là après des jours très mouvementés. Nous entreprenons un parcours d'environ 8000 km sans bouger...

Michel se demande comment faire son entraînement quotidien. Heureusement, si les repas sont comme celui de ce midi, on ne risque pas de prendre du poids. Pas de Wi-Fi durant le trajet donc c'est le grand chef en communication MM qui assurera les liaisons sauf en Mongolie où la couverture ne nous est pas possible.


2 commentaires:

  1. Magnifique !
    dans le train mythique
    4 jours de méditations devant le paysage ...

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  2. Je reconnais les célèbres nappes blanches (ponctuées d’énormes taches  indélébiles) du wagon-restaurant et j’imagine l’allure de la locomotive… Ils vont au moins se reposer et regarder à la fenêtre. Quels paysages ? De quoi se poser les questions existentielles qui en agitèrent plus d’un là-bas. Merci pour ce très beau film. Isabelle.

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